vendredi 11 mars 2016

Plus froid que le pôle nord

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Quatrième de couverture:



« On ne voyait rien. Mais il fallait avancer. Des branches de sapin nous fouettaient le visage. Le froid n'avait plus d'importance. Nous allions retrouver notre mère. Ce n'était plus un jeu. » 

Ce soir-là, un traîneau manque à l'appel. Johnny et Tom se lancent sans hésiter à la recherche de leur mère dans un épais brouillard. Mais combien de temps peut-on survivre dans un univers de glace ?


L'avis d'Audrey:


Nous voici dans le grand froid. "Les grands espaaaaaaaaaces !" En Laponie, là où le cercle polaire commence, la nuit domine ainsi que les immensités de neige. Johnny et Tom font un voyage avec leur mère Sandra. Il s'agit de se vider la tête des soucis de leur quotidien, s'éloigner un peu d'Erin leur demi soeur qui leur mène la vie dure.
Alors Sandra décide de faire une pause et d'aller s’aérer dans les grands espaces du Nord.Un voyage qui va leur offrir de grandes surprises.


J'ai beaucoup aimé l'ouverture du roman. Cette façon directe et simple de poser le décor et de présenter les personnages. Le narrateur revient sur l'histoire de cette famille irlandaise. De manière franche et enjouée il évoque une famille  recomposée, celle de Franck. Ce papa célibataire se remarie un jour avec Sandra. Et voici que sa fille de 6 ans, Erin, n'est plus toute seule mais doit partager son père avec sa belle mère, et bientôt avec deux garçons, Johnny et Tom. 
Roddy Doyle nous dépeint avec justesse les affres de la crise d'ado. Une crise particulièrement violente quand l'ado en question n'a pas vu sa mère depuis 10 ans et mène la vie impossible à tout son entourage pour évacuer sa colère. Ca sonne assez juste. Erin est une horrible adolescente à qui on voudrait bien mettre des claques, mais qui souffre énormément et ne sait pas comment gérer tout ça.
Ainsi, sa belle mère décide de prendre le large avec ses deux garçons, pour laisser Erin faire la rencontre de sa mère après 10 ans de silence.

C'est donc un récit alterné que nous découvrons. D'un côté la plaisante épopée du trio à la découverte du Grand Nord et tout ce que cela accompagne, le froid, les chiens de traîneau, les hommes qui ressemblent à d'anciens Vikings, et les grands espaces... 
De l'autre, une jeune fille en perdissions essayant d'ouvrir un premier dialogue avec une mère qu'elle ne connait pas. Les chapitres se succèdent, et j'ai aimé passer de l'un à l'autre. Des traîneaux enneigés à l'intimité d'une cuisine.
J'ai aimé la justesse des relations entre les personnage, sans faux semblants, sans chichis. J'ai été émue par l'amour qui se dégageait du trio, malgré les disputes incessantes des deux frères. par l'amour maladroit qui émanait de cette mère sur le retour.
Bref des émotions, vraies,  simples et touchantes.

Roddy Doyle nous ballade entre sentiments et aventure. J'ai aussi particulièrement aimé cette découverte du Grand Nord, ce lien avec les chiens, ces Huskies aux yeux incroyables.

Bref un récit jeunesse à la fois exaltant et intimiste. Mon seul bémol, j'aurai voulu en avoir un peu plus...


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Merci aux éditions Flammarion pour cette jolie découverte

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